Bon matin! L’autre jour j’ai eu une conversation avec un client, un monsieur retraité qui voulait continuer une certaine activité intellectuelle en écrivant un livre. Il est très familier avec Microsoft Office, qu’il a utilisé de nombreuses années en entreprise. On se posait la question si ça valait la peine de débourser l’argent pour acheter soit Office 2019, un achat qu’on fait et ensuite on l’utilise un certain nombre d’années, ou la suite Office 365, à laquelle on doit cependant s’abonner et payer un montant annuel. Mon idée est que, pour certains cas de figure, ça peut valoir la peine de payer le montant annuel car ça vient aussi avec un téraoctet de stockage OneDrive en ligne. Le fameux nuage… euh… cloud? D’une part, tant qu’on a une activité dite « d’affaires », on peut normalement utiliser cette dépense contre nos revenus et diminuer nos impôts un tant soit peu. D’autre part, le montant qu’on verse s’apparente à ce qu’on paie ailleurs seulement pour le service de sauvegarde en ligne.
Si on regarde du côté des services de sauvegarde de données sur Internet, on voit que le coût tourne autour de 10$ par mois, pour 1 To et plus de stockage sur des serveurs qui sont ailleurs que chez vous. L’avantage d’une telle sauvegarde est que si une catastrophe arrive et détruise votre/vos ordinateur(s), les données sont en sécurité ailleurs que sur un disque externe qui pourrait avoir été détruit en même temps que le reste de la maison, par exemple lors d’un incendie. Microsoft OneDrive offre cette sauvegarde, en même temps que la suite Office 365, pour un coût annuel de 79 CAD$ (+ taxes) pour une licence simple incluant Word, Excel, PowerPoint, Outlook, Access (sur PC seulement) et Publisher (PC seulement), avec 1 téraoctet (1000 giga-octets!) de stockage OneDrive. Si vous êtes plusieurs dans la maison, la licence familiale (qui couvre jusqu’à six postes de travail) coûte 109 CAD$ par an (+ taxes), avec 1 To de OneDrive pour chaque utilisateur. Quand on fait le calcul, la licence pour une personne est déjà intéressante à cause justement de OneDrive, ce qui en fait revient quasiment à avoir Office en prime. Je mentionne ceci car pour beaucoup de gens qui arrivent à la retraite après avoir travaillé durant longtemps en entreprise où on se sert presque exclusivement de Microsoft Office (au minimum Word, Excel et PowerPoint), ces compétences peuvent servir si on veut continuer à créer des œuvres qui requièrent ces outils. Bien entendu, on peut toujours se débrouiller sans débourser un sou vaillant. Il existe des alternatives gratuites, comme Libre Office par exemple. Cependant, ce type de suite de bureautique n’est jamais 100% compatible avec les « originaux » de la suite de Microsoft. Ça s’en rapproche, mais il y a toujours des petits accrochages où ça n’est pas tout à fait ça. Notez bien que si vous n’avez pas à interagir avec des fournisseurs de services pour faire imprimer un livre ou tout autre type de communication avec un professionnel qui exige que la compatibilité soit 100% parfaite, Libre Office demeure une excellente option, même si ça nous force à réapprendre comment faire les choses. En effet, les menus pour faire les différentes actions nécessaires ne sont pas identiques à ce qu’on retrouve dans Word, Excel, etc. ce qui est normal. Une copie conforme de l’interface de Microsoft attirerait sûrement les foudres de leurs avocats! En principe, à la retraite, on peut se permettre de prendre le temps de faire cette adaptation et je crois fermement que l’apprentissage continu est un exercice qui est bon pour les neurones. Cependant, vous n’aurez pas de stockage en ligne, ce qui était mon point de départ.
Si je parle de OneDrive aujourd’hui, c’est que je constate que nombreuses sont les personnes qui n’ont pas de sauvegarde DU TOUT. AUCUNE. Comment définit-on une sauvegarde? C’est pas compliqué : si le fichier n’existe qu’à une seule place, par exemple, vous avez une photo et elle est dans votre téléphone. Si vous perdez le téléphone, vous perdez la photo. Si vous avez un ordinateur portable, ou une tour, et que le disque dur pète au frette, ce qu’il contient, si IL N’A PAS été copié ailleurs pour l’avoir en double, est PERDU. Les conséquences pour ce genre de perte peuvent être catastrophiques! Je trouve aussi que les gens en général ne font pas l’effort d’apprendre comment faire une sauvegarde et le justifient en disant « j’ai rien sur mon ordi qui en vaut la peine ». Euh… de kessé? Voyons donc! Notre vie est rendue essentiellement « numérique », tout se fait par Internet, les documents importants sont numérisés, les photos sont digitales (sérieux, quand est-ce la dernière fois que vous avez fait « développer » des photos à la pharmacie?) et il est plus important que jamais auparavant d’avoir tout ça au minimum en double. Certaines personnes me disent avoir quelques fichiers sur des clés USB, mais ces dernières sont peu fiables. Leur très petit format en fait aussi leur défaut principal : c’est très facile à perdre, et la moyenne des ours ne sait même pas qu’il faut demander à Windows d’éjecter la clé sans quoi on risque de corrompre son contenu, voire l’endommager. Combien de fois ai-je entendu l’histoire de la clé USB qui a passé dans la laveuse à linge avec la chemise ou le pantalon? Le pire c’est que dans certaines situations, les gens ont un ordinateur qui comporte un stockage local minuscule. Du coup, TOUT se ramasse sur une clé USB et ce bidule devient LA SEULE COPIE des fichiers. Oh boy. Imaginez si votre St-Bernard la bouffe votre clé. Ça ne finit pas bien cette histoire-là. J’ai personnellement eu deux clés de 128 Go qui on sauté sans raison apparente, et je suis pourtant d’un soin maniaque avec ces bidules. C’est une des raisons pour laquelle je préfère nettement un disque dur externe. Peu importe s’il est de petit format, genre disque pour ordinateur portable, ou un modèle de table, lequel vient avec un bloc d’alimentation mais est aussi plus rapide, c’est quand même assez gros pour être difficile à mettre dans une poche de pantalon. Je traîne un 5 To portable dans un sac à dos, et j’ai quelques disques durs de table pour les sauvegardes générales sur mon bureau (j’ai BEAUCOUP de données). Mais en plus, j’utilise OneDrive pour ce qui est important et que je ne veux absolument pas perdre peu importe les circonstances. Après tout, bien qu’un disque dur externe demeure plus fiable qu’une clé USB, si on l’échappe en bas des marches, il ne va pas aimer ça. Je persiste à croire que tout le monde devrait utiliser un disque dur externe comme ça, car ces sauvegardes se font rapidement (un disque externe est beaucoup plus performant qu’une clé, même quand on prend soin d’en acheter une qui est soi-disant plus rapide). OneDrive quant à lui, est très bien en tant que sauvegarde qui n’est pas locale, mais considérant nos vitesses de branchement à Internet qui varient considérablement selon notre emplacement, ce n’est pas la méthode rapide disons. J’ai calculé que si on devait sauvegarder exactement 1 To de données vers OneDrive avec une connexion comme celle que j’ai, soit 120 Mbits/s en téléchargement, mais seulement 10 Mbits/s en téléversement (de moi vers l’Internet), ça prendrait à peu près 12 jours pour faire la copie de mes données. Ceci étant dit, je ne pense pas que OneDrive soit la réponse pour tout le monde. D’abord, c’est pas gratuit. Si vous pouvez le passer comme dépense, cool, c’est ça de gagné, et pour plusieurs personnes, le simple fait que la sauvegarde soit délocalisée et automatique le vaut amplement, dépense admissible ou pas. Au moment d’écrire ceci, nous sommes encore en temps de pandémie, je pense que ça vaut le coût (sans compter que le type de dépenses admissibles a dû changer pour ceux en télétravail obligatoire pour accommoder cet état de fait, mais je ne suis pas fiscaliste alors vérifiez avec quelqu’un dont c’est le métier pour être sûr que c’est applicable). Peut-être qu’après la pandémie ça redeviendra plus difficile à déduire une telle dépense. Nous ne sommes pas tous des travailleurs indépendants…
Utilisez-vous OneDrive? Vos commentaires sur le sujet m’intéressent et peuvent assurément être utiles pour d’autres personnes.
Merci, prenez soin de vous et vos proches, et on se reparle dans un prochain article!